Pendant plusieurs numéros, nous allons vous présenter la rénovation d’une maison dans sa globalité. L’idée est ici de trouver le meilleur compromis entre la performance, le confort et les points de vigilance, le tout avec la meilleure pertinence économique possible. Après avoir débuté par le poste des combles et la ventilation, c’est au tour des fenêtres.
Rappel des données :
- Maison de 1980, surface habitable de 100 m², occupée par quatre personnes (un couple et deux enfants)
- Les murs sont en parpaings (20 cm). Le toit est isolé avec 30 cm de ouate de cellulose pour la partie non aménagée, et 24 cm de laine de bois pour la partie aménagée. Maison bâtie sur terreplein, ventilation hygroréglable (voir cas type #2).
Notre choix se portera sur des menuiseries en bois local et non exotique. Ainsi, nous réduirons fortement l’impact environnemental par rapport à des menuiseries PVC, aluminium du fait des matières premières et de l’énergie grise employée à la fabrication ; ou même en comparaison du bois exotique, où l’énergie grise liée au transport n’est pas anodine.
Nous optons pour du double vitrage peu émissif (appelé également vitrage à isolation renforcée). En effet, dans nos contrées du sud de la France, il n’apparait pas très pertinent de s’orienter sur du triple vitrage, quand bien même elles sont trois fois plus isolantes.
En effet, dans cette simulation, la part des déperditions issue des menuiseries extérieures est de l’ordre de 10 %, pour un écart de prix d‘environ 40 %. Sur le plan technique, cela correspond à un Uw1 < 1,4 W/m².K et un Sw² > 0,3 .
La pose sera effectuée en applique sur le nu extérieur, afin de ne pas introduire de rupture de l’enveloppe isolante (oui vous l’avez deviné, nous parlerons d’isolation par l’extérieur dans le prochaine numéro)
Bien évidemment, afin de bien faire fonctionner la ventilation, les grilles d’entrée d’air ne seront pas enlevées !
Résultats :
Malgré une baisse de 43 % des besoins, la maison reste encore très énergivore, bien qu’elle saute, enfin, de classe (voir dernier numéro expliquant l’impact sur le calcul du chauffage électrique existant). Le gain en confort est très grandement amélioré. Enfin, nous arrivons à un temps de retour sur investissement intéressant puisqu’aux alentours des 10 ans.
- Uw : coefficient de transmission thermique, quantifie le flux d’énergie traversant une paroi, plus U est petit plus la paroi est isolante.
Objectif : Uw ≤ 1,3 W/m².K (ou ≤ 1,7)
- Sw : le facteur de transmission solaire traduit la capacité de la fenêtre à transmettre l’énergie solaire.
Objectif Sw > 0,3 (ou > 0.36)
Plus d’informations sur la fiche technique les Huisseries du CEDER