RÉDUCTION DE LA PRIME SUR L’ISOLATION PAR L’EXTÉRIEUR

Comme souvent avec les aides financières, les effets d’aubaine entraînent la prolifération d’arnaques ou au minimum des malfaçons.
C’est pourquoi l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH) a décidé de réduire le montant de MaPrimRenov à partir du 15 juillet.

Depuis la mise en place de cette prime MaPrimeRénov, plusieurs cas de chantiers mal réalisés et/ou surfacturés ont été constatés concernant les travaux d’isolation thermique par l’extérieur.
Aussi, l’ANAH vient de faire savoir qu’elle diminuait le montant de ces primes, ainsi :

  • pour les ménages très modestes, le forfait passe de 100 € à 75 €/m²
  • pour les ménages modestes, il passe de 75 € à 60 €/m²

Par ailleurs la surface prise en compte pour déterminer la dépense éligible à la prime est désormais plafonnée à 100 m².

Cet épisode nous rappelle celui d’octobre dernier avec le rabais du plafond de subvention dans le cadre « d’Habiter Mieux Agilité », qui concernaient à l’époque la surfacturation des équipements en pompe à chaleur. Les éco délinquants sont toujours aux aguets des possibilités d’abuser le grand public, l’isolation à 1 € et ses dérives ne sont pas très anciens non plus.

Dans cette affaire, ils profitèrent que la mention d’enduit n’était pas explicitement citée comme étant obligatoire. Typiquement, bon nombre de cas depuis le début d’année montraient un chantier supposé en deux phases, d’abord la pose de l’isolant (plaques de polystyrène), puis la pose d’enduit. Mais cette deuxième phase n’était pas réalisée. Résultat, l’isolation a une performance dont la durée de vie est très fortement réduite. Pire, les personnes ayant été abusées ne pouvaient plus prétendre à bénéficier d’une prime (car ayant des travaux déjà réalisés), sans parler du coût du retrait ou du danger d’incendie avec un matériau très inflammable mis à nu.

Bien qu’il soit pour le moment difficile de connaitre l’ampleur des dégâts, ce sont les ménages aux revenus modestes qui sont le plus touchés, et tout cela pour quelques fraudeurs finalement. Dans ces cas-là, le manque de contrôle après travaux se fait ressentir ! Toujours est-il qu’il est délicat de pouvoir appréhender une massification des travaux d’économies d’énergie sans voir apparaitre des acteurs peu scrupuleux

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