QUEL CHAUFFAGE CHOISIR POUR UNE CONSTRUCTION NEUVE ?

Après avoir vu les bases de l’énergie de chauffage et les deux grands ensembles de générateurs de chaleur, il est désormais temps de regarder les possibilités techniques pour pouvoir choisir. Le mois dernier, nous avons réfléchi à propos d’un logement ancien. Cette fois, prenons l’exact opposé, avec un logement à l’état de projet.

Comme nous l’avions mentionné dans un précédent article (voir ce lien), il peut s’avérer non pertinent, économiquement parlant, de se munir d’un chauffage centralisé.

Données :

  • Maison en parpaings, murs doublés en laine de verre
  • Surface habitable : 100 m²
  • Besoins annuels : 3 000 kwh

Dans le neuf, évidemment toutes les possibilités s’offrent à nous.

  • Système centralisé gaz à condensation
  • Système centralisé chaudière à granulés
  • De même via Pompe à chaleur Air/Eau
  • Non centralisé avec un poêle bûche
  • Centralisé en solaire combiné appoint gaz

Les courbes ci-dessous représentent le coût global de ces propositions, incluant investissement et coût à l’usage (sauf entretien), hors aides financières. Une pondération y est incluse en fonction de l’évolution des cours de l’énergie constatée (moyenne sur 10 ans).

 

(faites un clic droit pour ouvrir l’image en plus grand)

La preuve par les chiffres est sans appel : le chauffage centralisé n’est pas pertinent (on insiste, mais cela est du point de vue purement économique, ne rentrent pas en ligne de compte d’autres éventuels choix, qu’ils soient de l’ordre du confort d’utilisation ou esthétique, entre autres…).

En effet, l’investissement d’un poêle à bûches ici est de 3 000 €, et nous prenons un ratio de 40 €/m² pour les émetteurs de chaleurs (radiateurs ou plancher chauffant), soit 4 000 € pour 100 m². Auquel nous ajoutons le générateur de chaleur (chaudière ou pompe à chaleur) qui lui-même dépassera dans quasi tous les cas de figure l’investissement d’un poêle. Et malgré un écart de performance du point de vue des rendements énergétiques (poêle à 75 %, autres à minima 90 %), les besoins de chaleur dans l’habitat récent, avec les valeurs attendues aujourd’hui, ne sont pas suffisamment importants pour inverser cette tendance. Le résultat aurait été sensiblement identique en prenant un insert/foyer fermé, à bûches et/ou à granulés de bois. Et encore plus vrai en comparant avec des installations de type géothermie, gaz propane et évidemment électrique (d’ailleurs que ce soit en plancher/plafond ou convecteurs/radiants/inertie…)

C’est pourquoi il peut s’avérer intéressant, dans la grande majorité des cas, d’économiser l’investissement lié au chauffage, et le placer pourquoi pas dans d’autres éléments (renforcement de l’enveloppe pour traiter du confort d’été, par exemple).

 

 

 

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