Pendant plusieurs numéros, nous allons vous présenter la rénovation d’une maison dans sa globalité. L’idée est ici de trouver le meilleur compromis entre la performance, le confort et les points de vigilance, le tout avec la meilleure pertinence économique possible. Après les combles, la ventilation et les fenêtres, passons à l’isolation des murs.
Rappel des données :
- Maison de 1980, surface habitable de 100 m², occupée par quatre personnes (un couple et deux enfants)
- Les murs sont en parpaings (20 cm). Le toit est isolé avec 30 cm de ouate de cellulose pour la partie non aménagée et 24 cm de laine de bois pour la partie aménagée. Maison bâtie sur terre-plein, ventilation hygroréglable (voir cas type #2). Les fenêtres sont en bois avec vitrage de type 4/16/4 peu émissif.
Pour les murs donnant sur l’extérieur, nous privilégierons une isolation par l’extérieur (voir la fiche technique du CEDER). En effet, l’enduit date de la construction et la surface intérieure n’étant pas déjà très importante, il est inutile de la rogner davantage. Ensuite, et surtout, une isolation par l’extérieur s’avère plus efficace car elle permet de supprimer d’éventuels ponts thermiques et optimise l’inertie, si importante pour le confort d’été.
C’est avec cette dernière idée relative à l’inertie thermique que le choix du matériau se portera sur autre chose que le traditionnel polystyrène. La discussion concerne un duel entre la laine de bois et la laine de roche (en panneaux tous deux). Rappelons que nous sommes dans un contexte de rénovation globale et évaluons l’ensemble sur 15 ans. Au vu des écarts financiers finalement pas si importants sur la période (2 000 € de différence sur 15 ans), notre sensibilité nous amène à choisir la laine de bois, en 250 mm. R isolant + enduit = 5.9 m².K/W
Résultats :
L’incidence de ces derniers travaux est importante. En effet, l’ensemble de la rénovation atteint cette fois 73 % d’économies (ou division par 3,64), Elle saute même de trois classes sur le DPE ! Le gain en confort est très grandement amélioré, difficile de faire mieux notamment concernant le confort d’été. D’ailleurs, nous ferons le choix de ne pas isoler le plancher, afin de continuer de bénéficier de l’inertie naturelle qu’offre le sol (à noter que le site est dans notre belle région de Drôme Provençale, le discours pourrait changer complètement dans des climats plus austères). Enfin, seul petit bémol pour l’instant, le temps de retour sur investissement est un peu augmenté, avec une année supplémentaire (soit 11 ans).
Bien que les déperditions aient été très fortement diminuées, quid du chauffage ? Réponse au prochain épisode.