QUEL CHAUFFAGE CHOISIR EN FONCTION DE L’EXISTANT (dans l’ancien) ?

Après avoir vu les bases de l’énergie de chauffage et les deux grands ensembles de générateurs de chaleur, il est désormais temps de regarder les possibilités techniques pour pouvoir choisir.

Attention cependant, ce domaine est tellement vaste, les possibilités et variantes sont très nombreuses, sans parler du contexte (typologie de bâtiment, type de présence des occupants, budget…). Il sera donc impossible de déterminer une ou des solutions miracles s’adaptant à tous les cas de figure. Et oui, chaque cas est un cas particulier et doit être considéré en tant que tel.

Nous allons dissocier trois grands types d’habitat que l’on rencontre régulièrement en conseil : un pas du tout isolé (avant 1974), un peu isolé (années 90-2000), un isolé avec les normes d’aujourd’hui.

Procédons par ordre chronologique, et débutons avec une maison construite avant 1974.

Données :

  • Maison en pierre des années 1900
  • Surface habitable : 100 m²
  • Chauffage existant au fioul (chaudière + radiateurs)
  • Besoins annuels : 22 000 kwh

Nous allons ici profiter du réseau de distribution déjà existant qui donne comme résultats ces choix :

  • on laisse la chaudière telle quelle
  • on la change par une à condensation
  • on la remplace par du gaz propane (aussi à condensation)
  • par une pompe à chaleur Air/Eau
  • une pompe à chaleur géothermique
  • une chaudière à granulés
  • ou essayons le solaire thermique avec un appoint fioul

Les courbes ci-dessous représentent le coût global de ces propositions, incluant investissement et coût à l’usage (sauf entretien), hors aides financières. Une pondération y est incluse en fonction de l’évolution des cours de l’énergie constatée (moyenne sur 10 ans).

En matière de chauffage, la rentabilité est une notion décidément bien dangereuse. En effet la courbe du fioul en condensation (jaune) croise en premier celle du fioul de départ (rose), cette solution est donc par définition la plus rentable. Cependant on peut voir qu’au bout de 20 ans, elle se classe finalement en milieu de position. Car à l’arrivée, ce sont bien les technologies de pompes à chaleur et le bois granulés qui apparaissent comme étant les plus pertinentes économiquement parlant.

Variante : l’existant ne présente pas de réseau de distribution, mais des convecteurs électriques et un insert de plus de 10 ans. Ici, nous étudierons :

  • remplacement pur et simple des émetteurs électriques (on évitera juste de nouveaux convecteurs, préférant des panneaux radiants)
  • même chose que précédemment + remplacement de l’insert
  • panneaux rayonnants + poêle à granulés
  • mise en place d’une pompe à chaleur Air/Air (« clim’ réversible »)
  • poêle à granulés seul
  • poêle à bûches seul

Sans surprise, les appareils seuls à bois seront les moins onéreux. Nous n’avons pas intégré de systèmes de gaines pour diffuser de l’air chaud dans toutes les pièces, mais cela changerait les résultats de manière très négligeable.

Les combinaisons bois-électricité et pompe chaleur air/air sont assez proches, mais nous n’avons pas non plus intégré les consommations inhérentes à la production de froid pour la climatisation.

 

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