Ne jetons plus l’argent par les fenêtres !

Bien qu’elles ne représentent que 10 à 15% des déperditions du bâti, 11 millions de menuiseries sont installées chaque année en France, il s’agit d’un des travaux les plus fréquents lorsqu’on parle de rénovation thermique. Mais attention, l’AQC (Agence Qualité Construction) rapporte que 7 % des menuiseries posées en France sont l’objet de désordres.

La majorité des problèmes rencontrés sur les menuiseries vient d’une mauvaise mise en œuvre. Pour pallier ce problème le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment) propose une formation qualitative à destination des professionnels. Une bonne pose commence avant le choix même des menuiseries. Il faudra prendre les côtes de votre baie de manières très précises. Définir si vous souhaitez une pose en applique extérieur, intérieur ou une pose en tunnel. Ne vous engagez pas tant que le poseur n’est pas venu sur site pour prendre correctement les dimensions.

Une fois les dimensions prises, il est temps de choisir votre type de menuiserie. Trois matériaux sont principalement utilisés : le bois, l’aluminium et le PVC. Les ouvertures en aluminium sont souvent plus résistantes et leur cadre plus fin permettant un meilleur apport de luminosité, elles sont généralement plus chères que les deux autres. Celles en PVC bénéficient d’une bonne qualité isolante et sont bon marché mais ont une plus faible résistance mécanique (notamment pour des grandes baies) et leur bilan environnemental est mauvais. Les menuiseries en bois quant à elles bénéficient d’un très bon écobilan (certification FSC ou PEFC, ou bois local) et d’une bonne performance thermique, elles sont généralement bon marché aussi mais demande un entretien régulier.

A savoir, le choix d’une menuiserie triple vitrages n’est pas toujours judicieux et se justifie seulement dans le cas d’une rénovation globale à très hautes performances énergétiques du bâtiment. Et même dans ce dernier cas, l’installation de triple vitrage au sud peut s’avérer contre-productif car il limiterait les apports solaires par rapport à une menuiserie double vitrage.

Afin de vous assurer de la bonne qualité d’une menuiserie, référez-vous aux nombreux labels et certifications. Petit tour d’horizon… Tout d’abord le marquage CE, il garantit la conformité d’un produit aux législations de l’Union Européenne. Ensuite le classement AEV (Air, Eau, Vent) : plus le classement est élevé, plus la menuiserie est performante. Il existe ensuite la certification NF qui assure la conformité aux normes françaises. Le label Acotherm et la certification CEKAL garantissent quant à eux les performances thermiques et acoustiques (respectivement de la menuiserie et du vitrage). Concernant le niveau d’émission de substances volatiles (COV) nocives pour la santé, référez-vous à la petite étiquette allant de la classe C (en rouge) à A+ (en vert).

Enfin, pour vous assurer de la bonne mise en œuvre des menuiseries demandez à l’entreprise le respect des normes NF dictées par les DTU (Document Technique Unifié) et soyez particulièrement attentifs au traitement de l’étanchéité au niveau de l’interface cadre-maçonnerie.

Changer ses menuiseries s’avère finalement moins banal qu’il n’y parait. Pour être conseillé dans vos choix techniques et sur les aides financières auxquelles vous pourriez prétendre, n’hésitez pas à nous contacter !

Partager