Point d’étape de la mission de Conseiller en Transition Energétique et Ecologique en Santé portée par le CEDER
Moins de 9 mois après avoir initié le démarrage d’une nouvelle mission d’accompagnement des établissements de santé, voici un premier bilan d’étape.
Comme nous l’écrivions en février, un poste de CTEES (Conseiller en Transition Energétique et Ecologique en Santé) est désormais porté par le CEDER dans le cadre d’un dispositif national financé suite au Ségur de la santé et piloté par la DGOS et l’ANAP.
Ses missions : intervenir auprès d’acteurs partenaires tels que Dieulefit Santé, ou AESIO ainsi que les structures adhérentes de l’URIOPSS.
Après les premières phases de présentation et d’échanges, ce sont près de 27 établissements divers qui ont pu initier une démarche d’analyse de leurs bâtiments et de leurs pratiques.
Pour quels objectifs ? La mise en place de plans d’actions détaillés qui devraient leur permettre de limiter leurs consommations énergétiques et ainsi faire face aux défis de la transition énergétique et écologique. Le rôle du conseiller est également d’identifier les financements permettant la mise en œuvre de ces plans d’actions.
Dans le détail, ont mis le pied à l’étrier : une dizaine d’EHPAD, 1 ESAT & 1 entreprise adaptée ainsi que des foyers d’hébergement pour personnes handicapées, 2 Foyers d’Accueil Médicalisés, 1 Centre de Soins de Suite et de Réadaptation…
Sur l’ensemble de la Drôme, pas moins de 38 000 m² de bâtiment ont fait l’objet d’une visite attentive afin de déceler les améliorations envisageables. Le CTEES intervient avec les propriétaires et gestionnaires des sites afin de réaliser un état des lieux du bâti et de ses équipements techniques mais également pour scruter les éventuelles dérives d’usages et accompagner les acteurs vers un fonctionnement plus sobre. Pour cela, une démarche complète basée sur un plan d’action coconstruit s’appuiera sur la démarche négaWatt : mise en place d’actions de sobriété énergétique, recherche d’amélioration de l’efficacité des bâtiments (enveloppe et systèmes) puis recherche de solutions à énergies renouvelables.
L’objectif est ambitieux. Ces bâtiments ont représenté en 2021 une consommation cumulée de l’ordre de 7 410 MWh (en énergie finale – toute source confondue : gaz, électricité fioul…). Les attentes sont à minima de respecter les obligations réglementaires liées au Décret Tertiaire. Le cap fixé par l’état étant clair : diminuer les consommations de chaque bâtiment tertiaire de 40 % en 2030, 50 % en 2040 et 60 % en 2050.
L’action devrait prochainement permettre d’accompagner L’institut La Teppe à Tain l’Hermitage qui a manifesté son intérêt pour la démarche. Cette institution dont l’activité est centrée sur les problématiques d’épilepsie, regroupe sur un site de 40 Ha, environ 35 bâtiments (pour presque 35 000 m² de surfaces bâtie) dont certains existent depuis 200 ans. L’association La Sauvegarde de l’Enfance pourrait également voire son patrimoine bénéficier du dispositif.
Pour rappel, le dispositif est national et en Rhône Alpes 16 conseillers ont été déployés.
Ce sont ainsi plus de 480 établissements médico-sociaux et 300 établissements sanitaires qui sont accompagnés.
Le constat est là, les établissements sanitaires et médico-sociaux plébiscitent ce dispositif qui reste pourtant expérimental. Gageons qu’il sera pérennisé car aujourd’hui les financements bien que mutualisés n’ont pas d’horizon dégagé au-delà de 2024 alors même que les impacts générés sont plus que prometteurs. D’autres acteurs commencent d’ailleurs à solliciter le CEDER pour bénéficier de cet accompagnement…
