RÉNOVATION COMPLÈTE D’UNE MAISON : CAS TYPE #5

Pendant plusieurs numéros, nous allons vous présenter la rénovation d’une maison dans sa globalité. L’idée est ici de trouver le meilleur compromis entre la performance, le confort et les points de vigilance, le tout avec la meilleure pertinence économique possible. Après les combles, la ventilation et les fenêtres, l’isolation des murs, nous nous attaquons, enfin, au chauffage.

Rappel des données :

  • Maison de 1980, surface habitable de 100 m², occupée par quatre personnes (un couple et deux enfants)
  • Les murs sont en parpaings (20 cm), isolés par 25 cm de laine de bois. Le toit est isolé avec 30 cm de ouate de cellulose pour la partie non aménagée et 24 cm de laine de bois pour la partie aménagée. Maison bâtie sur terre-plein, ventilation hygroréglable (voir cas type #2). Les fenêtres sont en bois avec vitrage de type 4/16/4 peu émissif.
  • Le chauffage (par convecteurs) était électrique .

Nous n’isolerons pas le plancher bas. En effet, nous souhaitons optimiser avant tout le confort dit d’été, en profitant de l’inertie naturelle que nous offre le terrain. L’effort sur les déperditions thermiques nous paraît déjà important, passant de 14.2 à 4 kW. C’est une affaire de compromis, donc de choix. A noter que le raisonnement aurait pu être différent dans une région au climat beaucoup plus rigoureux qu’en Provence.

Autre parti pris assumé, nous ne choisissons pas une solution de chauffage central ! Pour des besoins si faibles, l’investissement d’un système sur plancher chauffant (qui nous aurait conduit à isoler la dalle par ailleurs) ou sur radiateurs, et évidemment celui d’un générateur de chaleur de type chaudière, ne verrait jamais de rentabilité dans ce cas même en solaire.

Sur le graphique ci-dessous, vous pouvez voir que pour les poêles bûches comme pour les poêles à granulés, les courbes sont en deçà de celles des autres énergies, et ce, du début (investissement seul) jusqu’à la fin (investissement + consommations d’énergies). Pour des raisons de régulation, de combustion et donc de pratique, nous optons finalement pour un poêle à granulés. Seul bémol, pour la salle de bains, nous prenons un sèche-serviette (donc électrique).

 

Graph : Évolution Pondérée du coût du chauffage

 

Résultats :

En éliminant le chauffage électrique existant, nous faisons à nouveau un bond dans les étiquettes énergie (toujours la même explication relative à la conversion de l’énergie primaire avec l’électricité), avec un joli facteur 5 à la clef ! Celle concernant les gaz à effet de serre est même en A.

Sur le plan économique, le temps de retour est stabilisé à 11 ans.

Mais nous allons encore améliorer ces résultats, puisqu’il nous faut aussi changer le système produisant l’eau chaude sanitaire.

Liens utiles vers les fiches travaux CEDER :

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