TÉLÉTRAVAIL EN CAS DE CRISE : AUBAINE OU OPPORTUNITÉ ?

Le télétravail s’est développé par nécessité dans le contexte social lié au Covid, il pourrait être un mode s’inscrivant dans la durée. Beaucoup d’aspects sont vus comme étant positifs (qualité de vie, productivité…).
Beaucoup d’aspects sont vus comme étant positifs (qualité de vie, productivité…).

Sur le plan de l’énergie aussi, si on ne tombe pas dans d’autres travers…

 

Du lundi au vendredi, plus de la moitié des émissions de CO2 sont liées aux déplacements professionnels. Ainsi, le télétravail est une bonne nouvelle pour l’environnement, en particulier en zone urbaine.

D’après une étude de l’ADEME en 2015, cette pratique permet de diminuer d’environ 30 % les impacts environnementaux associés aux trajets domicile-bureau. Ce gain atteint jusqu’à 58 % pour les émissions de PM (particules en suspension). En extrapolant à l’échelle d’une entreprise de 1 000 salariés, télétravailler un jour par semaine permet d’éviter l’équivalent des émissions annuelles de gaz à effet de serre d’environ 37 français. Si la moitié de la population active télétravaillait 2,9 jours par semaine (contre 22 % actuellement), l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre serait d’environ 366 000 Français serait supprimé. On estime par ailleurs que si une personne réside à 25 km de son lieu de travail passe 2 jours par semaine en télétravail, elle économise alors 512 litres d’essence par an. Le bénéfice économique est logiquement aussi également présent.

Attention toutefois, tous nos actes ont un impact environnemental, les pratiques numériques n’y échappent pas.

Echanges professionnels, recherches internet, visioconférences, appels téléphoniques… nous utilisons toute la journée du matériel et des infrastructures numériques qui consomment de l’énergie. A titre de comparaison, le numérique en 2015 a rejeté autant de CO2 que l’aviation civile à l’échelle mondiale, soit 1.5 fois celles de la France. La moyenne mondiale par habitant pour des usages professionnels et personnels est de l’ordre de 1 850 kWh et 720 kg de gaz à effet de serre. C’est donc loin d’être négligeable.

De plus, le nombre d’objets connectés ne cesse de croître dans le monde, 46 milliards de TNIC (technologies numériques, information et communication) sont attendues. Difficile de nos jours de se passer d’un ordinateur et d’un smartphone…

En Europe, nous posséderons bientôt 2 fois plus d’objets connectés qu’en 2016 ! S’ajoutent à cela les réseaux, routeurs, data centers pour transporter et stocker nos données. La fabrication de tout ce matériel réclame des ressources dont l’extraction pose de graves problèmes (fer, cuivre, or…) qui eux-mêmes ont des impacts sociaux. En termes de poids, en 2015 cela représentait 41,8 millions de tonnes de matériel. Il y aurait de quoi constituer une chaîne d’appareils mis au rebut sur une distance aller-retour entre Paris et Tokyo !

Pour autant Nous pouvons limiter ces impacts, en gardant plus longtemps nos équipements et en adaptant nos pratiques. Le CEDER peut proposer un atelier spécifique à ce sujet.

Il serait illogique que le télétravail ne puisse continuer à être envisagé simplement comme un outil de flexibilisation du travail répondant à une crise. Les impacts multiples et positifs sont une réelle opportunité viable, dans la mesure où d’autres aspects sont maitrisés, en particulier l’impact du numérique.

> Sources : ADEME guides pratiques face cachée du numérique et 10 bons gestes numériques

Recherches Internet, visioconférences, appels téléphoniques… : tout cela consomme de l’énergie avec un risque de saturation des réseaux. Découvrez comment télétravailler plus léger

 

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