SOLAIRE : L’ENERGIE LA MOINS CHERE

L’Agence internationale pour l’énergie (IEA) a publié le 13 octobre dernier, son « World Energy Outlook » (perspectives mondiales de l’énergie)  pour 2020. Une des conclusions indique que l’énergie solaire serait désormais la forme d’électricité la moins coûteuse à produire.

D’après les études de l’IEA, qui effectue un état des lieux et des perspectives de développement pour les années à venir, 1 MWh (mégawatt/heure) d’énergie solaire coûterait moins de 20 €, ce qui la rendrait une des énergies les moins onéreuses jamais connues. Avec la même quantité d’énergie provenant d’une centrale nucléaire qui fonctionne déjà, il faut 2.5 fois plus, et entre 70 et 100 € pour celle issue d’une centrale thermique au gaz.
A ce rythme-là, le photovoltaïque pourrait très bien devenir le leader des marchés sur le plan mondial, du moins si les engagements des divers grands pays industriels se concrétisent. Une tendance qui serait tout simplement de raison pour réellement endiguer le réchauffement climatique.

Dans l’un des scénarii de l’IEA, les énergies renouvelables pourraient même représenter 80 % du marché en 2030. Du fait d’une puissance intrinsèquement bien plus importante, l’hydroélectricité restera la source d’énergie renouvelable la plus productive, le photovoltaïque connaîtra la plus forte croissance, devant l’éolien.
Ce scénario envisage par conséquent une forte diminution des ressources fossiles et fissiles mais ajoute que leur réel déclin ne se fera pas sans une véritable volonté politique, et surtout rapidement. Nous le savons, le réchauffement climatique n’est plus une chimère. La hausse moyenne de la température est désormais d’ores et déjà actée. Nous ne pouvons plus que la freiner et surtout enfin la limiter au mieux à 1.5°C, même si celle-ci aura déjà des répercussions importantes voire dramatiques. C’est pourquoi il convient, comme l’indique un chercheur de l’IEA, d’accélérer franchement la transition, ne serait-ce pour respecter (enfin) l’engagement du 0 carbone en 2050.Tout se joue dans les quelques années qui viennent et encore si ce n’est pas trop tard.

Le constat de ce rapport et les voies que nous devons emprunter ne sont pas nouvelles. Le scénario Negawatt l’exprime depuis plus de 10 ans. Espérons que la voix de cet organisme reconnu mondialement aura un écho qui permettra de prendre enfin la réelle mesure de la problématique.

Problématique qui, en France, peine à être réellement intégrée malgré certains discours, les faits sont là, la France est déjà plus qu’en retard sur ses objectifs climatiques et c’est un euphémisme puisque l’écart se creuserait !!!

Partager